top of page

Histoire

La deuxième génération de la berline compacte de BMW fut présentée en 1982 et prend le nom de code E30. Remplaçante de l’E21, elle en reprend le style général (typique des BMW de l’époque) en offrant une gamme bien plus large.

bmw-serie-3-e30-1982-1994-1_orig.jpg
bmw-serie-3-e30-1982-1994-2_orig.jpg
bmw-serie-3-e30-1982-1994-4_orig.jpg

Une gamme de plus en plus riche


Lors du lancement, l’E30 ne sera disponible qu’en carrosserie deux portes (appelée Coach) mais avec quatre moteurs essence (316, 318i, 320i et 323i) allant de 89 ch. à 137 ch. La base technique est nouvelle, mais la clientèle n’est pas déroutée puisque le style est modernisé par rapport à l’E21 sans fondamentalement changer, et les (excellents) moteurs sont également repris. Cependant, pour augmenter les volumes de ventes et répondre à une vraie demande, BMW va rapidement développer une version à quatre portes de l’E30. Présentée dès 1983, elle sera commercialisée l’année suivante. L’offre de moteur est identique au Coach mais la présence de quatre portes va permettre de plaire désormais aux familles désirant rouler en BMW mais n’ayant pas forcément les moyens de s’offrir une Série 5. Toujours en 1984, une version 325e (122 ch.) est lancée en Amérique du Nord (version dotée d’un catalyseur). La 323i voit sa puissance portée à 150 ch.
Pour 1985, la 318i est doté d’un catalyseur sur certains marchés en Europe, alors que la 325e est également disponible sur ces mêmes marchés. Notons le lancement d’une version spéciale 333i exclusivement pour le marché sud-africain (modèle développé en collaboration entre BMW Motorsport et Alpina). La gamme s’élargie encore en 1986 avec le lancement de la 325i (170 ch.) également disponible en quatre roues motrices (325ix) qui se distingue par ses élargisseurs d’ailes spécifiques. Pour la première fois de l’histoire, la Série 3 est maintenant disponible en diesel 324d (86 ch.) uniquement en berline quatre portes. Au même moment, la déclinaison cabriolet est présentée au public, et sera disponible au lancement uniquement en version 325i
.
 
Magic M3


En 1987, la 325ix est disponible en boite automatique alors que la 320i adopte le catalyseur. Mais la grande nouveauté de l’année est le lancement de la M3. Présentée un an auparavant, elle est basée sur le Coach et se distingue par un kit carrosserie suggestif (ailes élargies, boucliers spécifiques, aileron, jantes en aluminium) et sous le capot on retrouve un quatre cylindres en ligne fort de 200 ch. Le cabriolet adopte un second moteur, le 320i. 1988 est l’année du restylage pour l’E30. Elle reçoit de nouveaux boucliers avant et arrière, de nouveaux feux et quelques détails intérieurs évoluent. Le restylage est également l’occasion de présenter une nouvelle carrosserie, le break Touring. Au même moment, le 318i change de moteur et gagne 10 ch. (115 au total). La gamme s’élargie encore avec le lancement des 324td (115 ch., uniquement en quatre portes) et 320is (deux ou quatre portes, puissance de 192 ch., kit carrosserie M-Technic II, uniquement disponible au Portugal et en Italie). Enfin, la très exclusive 333i réservée au marché sud-africain est arrêtée.
La 325is est disponible en deux et quatre portes à partir de 1989 et se distingue par rapport à la 325i classique par le montage d’une boite sport, d’un autobloquant, des trains roulants M-Technik, de jantes alliages 15’’, de l’ABS et des sièges sport. Toujours en 1989, la 316i est présentée et remplace dans la gamme la 316. En 1990, lancement de la M3 Evolution. Produite à 600 exemplaires, elle se distingue par sa puissance accrue de 20 ch. ce qui porte à un total de 220 ch. Lancement également de la 318is (uniquement en 2 portes) et des 318i et M3 en version cabriolet. 1991 sera la dernière année de production de la berline, alors que la M3 Evolution II sera présentée. Version ultime de la M3 E30, elle se voit doté d’un quatre cylindres en ligne dont la puissance est portée à 238 ch. La M3 cabriolet sera arrêtée cette année-là, mais le cabriolet ‘’classique’’ continuera sa carrière jusqu’en 1993. En 1992, la 316i Touring est lancée, avant l’arrêt de la production de ce dernier en 1994. Ce sera la fin de carrière définitive de l’E30, remplacée dans la gamme BMW par la nouvelle Série 3 E36.
 
L’E30 reprendra les recettes qui auront fait le succès de son prédécesseur, en y ajoutant une offre plus riche et variée. Elle posera les bases des futures berlines familiales bavaroises et sera surtout reconnue comme étant la première génération à recevoir la mythique déclinaison M3.

BMW M3 E30 (1985-1991)

Pour l’homologation en rallye catégorie Groupe A, BMW présente en 1985 la M3 E30. Première d’une longue lignée de sportive basée sur la berline Série 3, elle deviendra rapidement une référence sur route et en compétition.

bmw-m3-e30-1985-1991-6_orig.jpg
bmw-m3-e30-1985-1991-5_orig.jpg
bmw-m3-e30-1985-1991-4_orig.jpg

M3 : la naissance d’un mythe


C’est en fin d’année 1985, au Salon de l’automobile de Francfort que BMW présente la M3. Basée sur la Série 3 E30, elle a pour objectif d’être produite à 5.000 exemplaires pour satisfaire une homologation en Groupe A. Basée sur la carrosserie 3 portes, elle se distingue extérieurement par son kit carrosserie (ailes élargies, pare-chocs spécifiques, lunette arrière plus inclinée, montants arrière élargis et couvercle de malle rehaussé). Les chromes disparaissent, alors qu’à l’intérieur on découvre entre autre des sièges sport, un volant en cuir M-Technic I et un pommeau de levier de vitesse avec logo M. La calandre et la malle arrière reçoivent chacune un logo M3. Mais le plus important sur une sportive se passe sous le capot. On découvre ainsi le quatre cylindres S14B23 avec culasse 16 soupapes et développant 200 ch. (195 ch. sur les versions catalysées). Accouplé à une boite de vitesse Getrag à rapports courts (première en bas à gauche) et un différentiel autobloquant, la fiche technique est assez impressionnante. Les trains roulants ne sont pas en reste, avec des voies élargies, des barres antiroulis majorées, des ressorts courts et une direction assistée plus directe. A noter la présence d’un réservoir additionnel dans le coffre, portant la capacité totale à 70 l. La commercialisation en France interviendra l’année suivante.
En 1987, présentation de l’Evolution I qui voit sa mécanique améliorée alors qu’en série elle reçoit l’ordinateur de bord, les vitres et rétroviseurs électriques et des jantes aluminium BBS de 15’’. Elle sera produite à 505 exemplaires. En cours d’année, de nouveaux projecteurs sont installés alors que la série limitée Tour de Corse est disponible. Basée sur l’Evolution I, son équipement est enrichit (sellerie cuir, système audio, …) et dispose d’une plaque numérotée sur la console centrale. 50 exemplaires seront fabriqués. Pour le millésime 1988, amortissement piloté disponible en option et offrant trois réglages (Confort, Normal et Sport). En cours d’année, c’est au tour de l’Evolution II d’être lancée. Moteur optimisé (220 ch.) et rapport de pont plus court sont au programme. Extérieurement, on la reconnait à son spoiler avant agrandi, ses écopes de freins en lieu et place des antibrouillards et ses jantes aluminium de 16’’. Elle sera produite à 501 exemplaires. Cette année-là présentation également de la déclinaison cabriolet (disponible avec le moteur de 195 ch. et de 200 ch.) et de la série limitée Europameister (moteur catalysé de 195 ch.). Cette dernière reçoit une présentation spécifique et une plaque numérotée signée du pilote Roberto Ravaglia sur la console centrale. 148 exemplaires seront produits.
L’année 1989 voit l’introduction du moteur amélioré de 215 ch. qui prendra place sur les séries limitées Johnny Cecotto (480 exemplaires) et Roberto Ravaglia (25 exemplaires). Chacune reçoit une présentation extérieure proche de l’Evolution II et un équipement de série amélioré. En cours d’année le marché Suisse a droit à une série limitée Cecotto Swiss Edition (80 exemplaires) avec moteur catalysé de 211 ch. La version normale adopte quant à elle un nouveau volant M-Technic II et des bras de suspension en aluminium. En 1990 présentation de la M3 Sport Evolution. Sa mécanique optimisée (et catalysée) porte la puissance à 238 ch. Son aileron arrière réglable, ses liserets (rouge ou noir) sur les pare-chocs et son spoiler avant spécifique la distingue du reste des M3. On retrouve à l’intérieur des sièges Recaro et des touches d’Alcantara viennent habiller le levier de vitesse et la poignée de frein à main. Elle sera produite à 600 exemplaires. La version cabriolet reçoit à son tour le moteur de 215 ch., alors qu’en fin d’année le coupé est retiré du catalogue. Le cabriolet sera maintenu jusqu’en 1991, avant de disparaitre à son tour.
 
Développé dans le but d’être homologuée pour le rallye, la M3 E30 rencontrera un vrai succès auprès des passionnés et deviendra rapidement une référence dans l’univers des sportives. Avec des versions toujours plus performantes et des séries limitées célébrant ses nombreux succès, la M3 E30 sera produite à 17.872 exemplaires au total (dont 786 cabriolets).

bottom of page